Le sujet a déjà déclenché de nombreuses réactions tant il est délicat. Le gouvernement vient d’annoncer qu’il repousserait la réforme de la loi 1905 après l’été.
C’est au mois de novembre 2018 que l’exécutif avait annoncé son intention de revoir la loi de 1905. Pourquoi ? Il souhaite donner un nouveau cadre aux possibilités de financement de l’islam en France. Ce projet suscite l’intérêt des différents cultes présents en France. Tous sont représentés par François Clavairoly, coordinateur de la conférence des responsables des cultes catholique, protestant, orthodoxe, musulman, israélite et bouddhiste. Son but est d’approfondir les connaissances mutuelles entre les différentes autorités religieuses et de participer à la réussite du vivre ensemble avec nos différences. Chaque décision est prise par consensus. Elle organise régulièrement des conférences de presse et des colloques. Elle mène une réflexion intellectuelle sur de nombreux sujets qui gravitent autour de la place des différentes religions dans une société laïque. Ce projet a également inquiété les associations de défense de la laïcité. Les différents membres de la CRCF s’inquiètent que cette reforme « contraigne la liberté de culte et touche à l’esprit même de la loi. »
Un premier jet du projet de loi a été remis par l’Élysée et s’articule autours de 3 axes différents : la transparence du financement des cultes, le respect de l’ordre public et la responsabilisation des dirigeants d’associations cultuelles. La mesure phare consiste à ce que les mosquées soient gérées non plus par le régime des associations de la loi 1901 mais par la loi 1905. Ce changement permettra de contrôler de manière plus précisé la poussée de l’islam radical.