Le président Emmanuel Macron, dans un contexte politique et social tendu, a tenu à s’exprimer devant le Crif, le conseil représentatif des institutions juives de France, ce mercredi 20 février, à Paris.
Il a commencé par faire le constat que l’antisémitisme atteignait son plus haut niveau depuis la seconde guerre mondiale. Il indique que l’Europe et une majeure partie des démocraties occidentales vivent une résurgence de l’antisémitisme. Le président a même employé le mot fort et puissant de martyr pour designer les personnes assassinées seulement parce qu’ils sont de religion juive.
Une redéfinition de l’antisionisme
Le président Macron souhaite élargir antisémitisme à l’antisionisme. Il a déclaré que l’ » antisémitisme est une forme d’antisionisme ». Cette définition a été adaptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah.
Des nuances ont été apportée afin d’expliquer qu il ne s’agit pas d’empêcher les critiques vis a vis de la politique israélienne.
« La honte doit changer de camp, nous sommes chez nous. Nous tous ». Cette déclaration a sûrement été proclamée afin de répondre au slogan scandé par le front national et ses sympathisants lors des dernières élections présidentielles de 2017 » On est chez nous ».
La Dissolution des groupuscules
Le président Macron a demandé la dissolution des associations et des groupements racistes et antisémites. Les organisations d’extrême droite telles que Bastion social, Blood and Honour Hexagone et combat 18 seront dissolus en priorité. Le président a missionné le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, pour engager les procédures afin de dissoudre ces groupuscules qui ne font qu’attiser la haine dans notre pays.