Suite et fin de notre article sur l’affaire de fraude fiscale de Jérôme Cahuzac. L’ancien ministre qui avait été condamné à deux ans de prison ferme pour fraude fiscale en mai 2018 a bénéficié d’un aménagement de peine.
Il devra porter un bracelet électronique
Ce mercredi 10 avril, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bastia a accepté l’aménagement de peine sous forme du port d’un bracelet électronique. Il attend sa convocation pour la pose de ce bracelet et il sera dans l’obligation de respecter ses heures de sortie. Rappelons qu’il a déjà payé son amende de 300 000 euros.
Cette décision a crée la polémique mais l’avocat a aussitôt répliqué en expliquant : « qu’ il est normal que Jérôme Cahuzac puisse effectuer sa peine dans le cadre d’un placement sous surveillance électronique » et rappelle que la loi prévoit un aménagement immédiat pour toute peine allant jusqu’ à deux ans d’emprisonnement.
Le comportement de l’ancien ministre a clairement influencé la décision des juges. Depuis sa condamnation, il a agit de manière positive en remplissant tous les critères d’un aménagement de peine. Le représentant de l’administration pénitentiaire soutient cette décision et rapporte « les regrets manifestes du condamné ». L’ancien ministre du budget devra donc purger sa peine dans sa résidence familiale de Figari en Corse du sud.
La fille de Jérome Cahuzac se confie dans son livre « Parias »
La fille Jérôme Cahuzac, Diane Gontier a récemment écrit un livre, Parias paru chez Robert Laffont, sur la descente aux enfers d’elle et de l’ensemble de sa famille depuis l’éclatement de l’affaire en 2012. Elle y décrit avec beaucoup de pudeur et d’émotions le jour où son père à jurer devant l’assemblée nationale qu’il n’avait jamais eu de comptes à l’étranger. Elle avoue dans son ouvrage avoir la connaissance d’un système financier parallèle. Elle raconte la violence des réseaux sociaux et de l’attitude des gens.
Diane Gontier explique que l’ancien ministre souffre d’une extrême solitude et qu’il a tout perdu. Elle explique qu’il souhaiterait revenir à son premier métier, la médecine, mais qu’on ne le lui en donne pas le droit.