La sœur de Marine le Pen, Yann le Pen a été mise en examen le 5 février dans l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants d’eurodéputés frontistes.
« Recel de détournements de fonds publics »
La mère de Marion Maréchal a été mise en examen pour « recel de détournements de fonds publics ». C’est elle qui est chargée d’organiser les différents meetings de la campagne électorale pour les élections européennes qui auront lieu le 26 mai prochain.
Cette enquête vise à éclaircir certains points et notamment d’expliquer les salaires qu’elle a perçu en tant qu’assistante parlementaire de Bruno Gollnisch, eurodéputé, de 2012 à 2014. En effet, ces salaires sont difficilement explicables car à la même période, elle s’occupait de l’organisation des différents événements du siège du parti dans la ville de Nanterre.
Cette mise en examen fait suite à la mise en examen de Bruno Gollnisch, le 6 juillet dernier. Il est soupçonné de détournements de fonds publics pour l’emploi litigieux de Guillaume L’huillier, ancien assistant parlementaire et ancien directeur de cabinet de Jean marie Le Pen et de Micheline Bruna alors secrétaire du cofondateur du parti du Front national. Ces deux personnes sont également poursuivies pour recel.
Depuis 2016, l’enquête porte sur l’éventualité d’un » système organisé de manière concertée et délibérée » par le parti rassemblement national. Le parti est soupçonné de détourner les enveloppes de l’union européenne qui sont censées servir à rémunérer les différents collaborateurs parlementaires. Le préjudice est estimé à 6.8 millions d’euros et correspond à la période de 2009 à 2017.
A l’origine, l’information avait été ouverte pour abus de confiance et plus d’une vingtaine de personnes ont été mises en examen, Marine le Pen, Louis Aliot son compagnon et eurodéputé et le front national en tant que personne morale. Toute cette procédure judiciaire est confortée par une jurisprudence de la cour de cassation qui permet de poursuivre chaque parlementaire pour détournements de fonds publics. Rappelons que la loi prévoit jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende de 1 000 000 euros « dont le montant peut être porté au double du produit de l’infraction ». La cour de cassation a validé cette enquête le 19 février dernier.
Marine Le Pen s’est insurgée devant cette enquête et estime que c’est une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.