Initialement prévu pour le 27 septembre, le Black Friday intervient dans un contexte sanitaire particulier. Alors que la plupart des commerces sont fermés et sont en perte de vitesse, Bruno Le Maire a fait part de sa volonté de voir cette période promotionnelle reportée par les distributeurs. Devant le Sénat, il s’est exprimé sur une opération qu’il considère comme insensée dans de pareilles circonstances.
Le ministre de l’Économie souhaite un décalage du Black Friday
Bruno Le Maire souhaite rencontrer les distributeurs commerciaux pour leur formuler sa requête. L’objectif du pouvoir exécutif est de les amener à prendre les mesures idoines et à considérer le report de l’un des événements promotionnels les plus attendus de l’année. Le Black Friday étant de nature privée, il est hors du cadre d’intervention de l’exécutif. D’inspiration outre-Atlantique, son organisation et les décisions qui en découlent dépendent entièrement de ses promoteurs.
Cependant, la volonté du gouvernement de décaler le Black Friday remonte au mois d’octobre. C’est par l’entremise du ministre de l’Industrie que l’exécutif s’est alors exprimé. Agnès Pannier-Runacher demandait précisément à Amazon d’arrêter sa campagne publicitaire en prélude du Black Friday sans pour autant émettre des restrictions par rapport à l’Hexagone.
Le cabinet du ministre de l’Économie quant à lui juge inopportune la tenue d’un tel évènement commercial du 27 au 29 novembre en raison de la crise sanitaire actuelle. Selon une autre source de l’exécutif, un report du Black Friday serait salvateur dans la lutte du gouvernement contre la pandémie. Il s’agit d’éviter une ruée incontrôlable vers les magasins faisant des promotions et d’aggraver la situation sanitaire dûe à la Covid-19. La déclaration de Bruno Le Maire soulève également l’inquiétude des commerces jugés « non essentiels » qui luttent pour une réouverture au 27 novembre.
Des enjeux économiques importants pour les commerçants
Les fédérations qui représentent les commerçants mettent de plus en plus la pression au pouvoir public pour une réouverture dans les plus brefs délais. Entre les lettres ouvertes au gouvernement et les messages de détresse sur les réseaux sociaux, force est de constater le désarroi de ces acteurs. Les chiffres sont d’autant plus éloquents qu’ils traduisent bien le marasme économique dans lequel ils se trouvent.
Environ 60 000 commerces sont fermés avec plus de 290 000 travailleurs en situation de chômage partiel pour le compte de l’Alliance du commerce et du Procos. Les magasins étant fermés, les chiffres d’affaires sont exclusivement basés sur le commerce en ligne. Toutefois, cette alternative n’empêche pas les commerces d’enregistrer une réduction d’environ 80 %. Le Black Friday représente donc une opportunité plus que jamais vitale pour l’ensemble des commerces spécialisés et non alimentaires sur toute l’étendue du territoire national.
À l’heure actuelle, la probable réouverture des commerces est prévue pour le 1er décembre, bien que les négociations soient toujours en cours. Pour les différents représentants commerciaux, une réouverture progressive assortie d’une aide financière adaptée permettrait de soutenir les entreprises. Pour Bruno Le Maire et ses pairs, un report du Black Friday arrangerait également les commerces dans l’optique d’une réouverture à l’orée de décembre.
En conclusion, l’intervention du ministre des Finances cadre avec la volonté de mieux contenir la pandémie actuelle du Coronavirus. Le décalage du Black Friday dépend toutefois des distributeurs commerciaux qui en ont l’initiative.