Même s’il n’existe pas d’entrepreneuriat au féminin (c’est une affaire d’hommes et de femmes avant tout), on constate que seulement 40% des entreprises individuelles sont créées par des femmes en 2015, contre 38% en 2014 et 2013. Les choses évoluent donc assez peu. Retour sur le profil des femmes qui décident de se lancer dans la création de leur entreprise avec Sophie de Menthon, Présidente du mouvement ETHIC et créatrice d’entreprise depuis l’âge de 22 ans.
Le profil des femmes entrepreneures
D’après une enquête de l’Observatoire annuel national de l’Entrepreneuriat Féminin, neuf femmes entrepreneures sur dix sont diplômées du supérieur. Elles sont majoritairement installées dans la région parisienne (28%). Suivent ensuite les régions Sud-Est (21%), Nord-Est (18%) et Nord-Ouest et Sud-Ouest (16%).
L’enquête montre aussi qu’elles exercent majoritairement dans le secteur des services (34%), de la santé (15%) et du commerce (11%).
Enfin, 60% d’entre elles étaient salariés avant de se lancer dans l’aventure de la création de leur propre entreprise.
Les femmes entreprennent plus tard dans leur vie
L’enquête permet aussi de se rendre compte que les femmes se lancent plutôt tardivement dans l’entrepreneuriat. Elles ont en moyenne 35 ans lors de la création de leur première entreprise.
Ceci s’explique par le fait qu’elles privilégient tout d’abord un emploi salarié stable afin de fonder leur famille et acheter leur premier bien immobilier. De ce fait, même si elles veulent se lancer dans ce projet, elles sont une majorité à le repousser.
De plus, on constate que les femmes se lancent dans la création de leur propre entreprise souvent suite à un licenciement, un divorce ou un burn out.
Néanmoins, entreprendre plus tard n’est pas forcément une mauvaise chose. Au contraire, cela permet de mieux savoir ce que vous souhaitez faire de votre vie professionnelle et ainsi vous lancer dans un projet que vous correspond parfaitement.
Que cherchent-elles en créant leur entreprise ?
Pour 46% des femmes entrepreneures, elles cherchent avant tout l’autonomie. De plus, après avoir passées entre 10 et 15 ans en tant que salariées, elles ont une forte envie de se prendre en main.
Elles souhaitent également mieux concilier leur vie professionnelle avec leur vie personnelle pour 22% d’entre elles. En effet, avec l’arrivée des enfants dans leur quotidien, il devient plus difficile de gérer son temps entre une activité salariée et leur vie de famille. Pour ces femmes, rester dans le système classique du salariat, qui ne prend pas réellement en compte leur vie personnelle, devient alors impossible. Vous pouvez en savoir plus sur Sophie de Menthon ici.
