Lundi 10 Décembre à 20h , le président Macron s’est exprimé en direct face aux français pour annoncer des mesures suites aux manifestations des gilets jaunes depuis 3 semaines dans le pays entier.
Depuis hier, le #Macron20h reçoit les commentaires des français et des hommes politiques de tous bords, où l’on peut constater un certain mécontentement et une sensation de ne pas avoir été compris.
Les principales mesures annoncées sont :
- L’augmentation du revenu des travailleurs au SMIC de 100 euros à partir du 1er janvier
- L’annulation de la hausse de la CSG pour les retraités qui touchent moins de 2000 euros net par mois
- La défiscalisation des heures supplémentaires
Certains gilets jaunes ont pris ces mesures pour de la provocation et un effet d’annonce. Les gilets jaunes se sont à nouveau donné rendez-vous ce samedi pour continuer à manifester.
Il est intéressant de préciser que le même soir, le sénat a adopté l’allègement de l’exit tax. Cela va permettre aux plus fortunés, partis à l’étranger, de pouvoir vendre leurs actions sans être taxés au bout de 2 et 5 ans au lieu de 15 ans auparavant.
A droite, les républicains semblent assez satisfaits des mesures prises par le président de la République, mais s’inquiètent qu’ aucune mesure n’est été prise sur la baisse des dépenses publiques. Bruno Retailleau a employé le terme de smicardisation de la société française.
A gauche, on reproche que la hausse du SMIC, va être payée par les français et leurs impôts et déplore que le président ne se soit pas exprimé sur l’impôt sur la fortune. Jean Luc Mélanchon a témoigné à nouveau son soutient aux gilets jaunes. Olivier Faure, premier secrétaire du parti socialiste a regretté que le gouvernement ne soit pas revenu sur les 20 milliard d’euros qui correspondent au doublement en 2019 du CICE.
Les membres de La République En Marche sont globalement satisfaits par ces mesures et estiment qu’elles répondent aux revendications salariales et au pouvoir d’achat des français.
Le MoDem salue le décret d’état d’urgence économique et sociale. Les syndicats sont quant à eux assez divisés sur la question, ils estiment que beaucoup ont été lésés par ces mesures notamment les agents publics de catégorie C, les retraités et les personnes qui bénéficient des minima sociaux.